Histoire du Moyen-Orient et d’Israël
Affirmation
« Les Palestiniens sont les descendants des Cananéens qui vivaient en Palestine il y a environ 5 000 ans et qui l’habitent encore aujourd’hui ». C’est ce qu’a affirmé Mahmoud Abbas, chef de l’Autorité palestinienne, devant le Conseil de sécurité des Nations unies en 2018.
Les faits
Le mythe de l’origine cananéenne a fondé la revendication des Palestiniens sur le territoire de la Palestine historique, c’est-à-dire le territoire de l’actuel État d’Israël, de la bande de Gaza et de la Cisjordanie, ainsi que des parties de la Syrie, du Liban et de la Jordanie. Selon ce mythe, les ancêtres des Palestiniens étaient des tribus qui, depuis la péninsule arabique, auraient envahi les territoires de l’actuelle Syrie, du Liban, du nord de l’Irak, de la Jordanie et d’Israël, où ils auraient créé une communauté linguistique et culturelle cananéenne.
Il est bien établi que les juifs sont présents dans la région depuis la fin de l’âge de bronze. On peut ainsi dater le début de l’histoire juive dans cette région à environ 1300 avant J.-C., alors que la langue et la culture arabes ne se sont répandues qu’au 7e siècle après J.-C., avec l’émergence de l’islam, depuis la péninsule arabique vers la Palestine byzantine, alors chrétienne.
De plus, les revendications qui se réfèrent à une période antérieure à 5 000 ans ne sont pas pertinentes, non seulement sur le plan juridique, mais aussi sur le plan politique.
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L’histoire le dit : la langue et la culture arabes ne se sont étendues qu’au 7e siècle de notre ère, mais de manière fulgurante. Quelques années seulement après la mort du prophète Mahomet (632 après J.-C.), les Arabes de Médine avaient placé une grande partie du monde méditerranéen et de l’Orient sous la domination de l’Islam.
C’est ce que dit la génétique : les populations désignées dans les textes bibliques sous le nom de Cananéens du Sud, la Palestine historique, sont génétiquement issues de deux origines :
– Les personnes qui vivaient à l’origine dans la région
– les personnes venues de la région du Caucase/Zagros
Les deux populations se sont mélangées dans des proportions à peu près égales. Les personnes apparentées à ces individus ont contribué à toutes les populations levantines actuelles. Ils sont donc également les ancêtres des Juifs actuels. (Voir l’étude d’analyse génétique « The Genomic History of the Bronze Age Southern Levant » ; publiée en 2020 dans la prestigieuse revue « Cell »).
Affirmation
La création d’Israël en 1948 a entraîné l’expulsion des Palestiniens, la Nakba, qui signifie à peu près catastrophe en français.
Les faits
Ce récit inverse la vérité. C’est la guerre d’agression menée par les armées arabes contre l’État d’Israël nouvellement créé qui a conduit environ 700 000 à 750 000 Arabes à quitter le territoire, à s’enfuir ou à être expulsés. D’autres sont restés et sont devenus israéliens. Les réfugiés n’ont pas été intégrés par les pays arabes voisins, mais ont été installés de manière permanente dans des camps. D’autre part, environ 900 000 Juifs ont été expulsés des pays arabes depuis 1948.
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La guerre d’agression arabe de 1948 n’a pas seulement été la cause de l’expulsion et de la fuite de 700 000 à 750 000 Arabes du territoire de l’actuel Israël, elle est également la raison pour laquelle l’État arabe prévu par l’ONU n’a pas été créé en Cisjordanie et à Gaza.
Les armées régulières des États arabes d’Égypte, de Syrie, du Liban, de Jordanie et d’Irak ont lancé la guerre d’agression le 15 mai peu après minuit, quelques heures seulement après que David Ben Gourion a annoncé la création d’Israël le 14 mai. La guerre a duré environ un an. Israël l’a remportée haut la main, étendant son territoire d’un tiers par rapport au plan de partage de l’ONU de novembre 1947.
Le plan de partage de l’ONU avait prévu la création d’un État juif sur 56% du territoire du mandat britannique situé à l’ouest du Jourdain et d’un État arabe sur 43%. (La Jordanie actuelle, située à l’est du Jourdain, avait déjà été séparée du mandat britannique initial en 1923).
Selon le plan de partage, Jérusalem devait être administrée comme une « zone internationale ». Le nouvel État juif et le nouvel État arabe devaient former une union économique et ils devaient être dotés d’une constitution démocratique.
La partie juive a accepté le plan, la partie arabe l’a rejeté.
Affirmation
L’attaque contre le nouvel Israël était motivée par la haine des Juifs.
Les faits
Cette affirmation est correcte. La haine des Juifs a toujours fait partie intégrante de l’Islam (voir à ce sujet le chapitre « La persécution des Juifs de Mahomet à nos jours »). L’un des principaux belligérants contre le nouvel État juif d’Israël décidé par l’ONU était l’ancien collaborateur des nazis et détracteur invétéré des Juifs, Haj Amin el-Husseini, le mufti de Jérusalem. Les Frères musulmans, fondés en 1928 en Égypte et qui ont donné naissance au Hamas à Gaza en 1987, ont également soutenu avec véhémence la destruction d’Israël. Les Frères musulmans sont également antisémites jusqu’à la moelle. Jusqu’en 1939, elle a soutenu financièrement le régime national-socialiste allemand qui persécutait les juifs. En 1948, les Frères musulmans étaient le plus grand mouvement anti-juif de masse au monde, avec plus d’un million de membres.
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Le mufti de Jérusalem jouissait d’un statut de héros auprès d’une partie de la population arabe. Il voyait dans les Nations unies une organisation dominée par des « intérêts impérialistes ». Il voyait dans la décision de partage de l’ONU de 1947 un « complot international exécuté par les Américains, les Russes et les Britanniques sous l’influence du sionisme ».
Les Frères musulmans ont créé « une atmosphère dans laquelle la guerre semblait être la seule procédure logique et naturelle », a écrit l’historien du Moyen-Orient Thomas Mayer. Aucun dirigeant arabe ne pouvait s’opposer à cette atmosphère de guerre tout en espérant rester en vie, et encore moins au pouvoir.
La Ligue arabe s’est cependant opposée à plusieurs reprises à une invasion par des armées arabes régulières. « Nous ne penserons jamais à entrer dans une guerre officielle », avait déclaré le général Muhammad Haidar, ministre égyptien de la Défense, début mai 1948.
Le 12 mai 1948, l’Égypte, principal État du monde arabe, céda cependant à la pression de la rue. Trois jours plus tard, l’invasion des armées arabes commençait, avec les conséquences catastrophiques que l’on sait pour les Juifs et les Arabes vivant sur le territoire d’Israël.
Aujourd’hui, certains acteurs arabes remettent en question la mauvaise décision de 1948. C’est le cas de Nabil ‘Amr, un ancien ministre de l’Autorité palestinienne. « Sept décennies après que les Arabes et les Palestiniens ont rejeté le plan de partage, la question se pose de savoir s’ils ont bien ou mal agi à cet égard », a-t-il écrit en avril 2019.
Affirmation
La Palestine historique de 1917 a été progressivement réduite à la suite de « compromis » en 1937, 1947 et 1967, jusqu’à ce qu’il ne reste plus en 2020 que de petites zones disjointes. Les Palestiniens paient un prix immense pour la création et la croissance d’Israël. Le dirigeant palestinien Mahmoud Abbas a montré devant le Conseil de sécurité des Nations unies en février 2020 cinq cartes visant à prouver comment la Palestine a été progressivement volée aux Palestiniens.
Les faits
Le graphique de Mahmoud Abbas circule depuis des années dans les médias et même dans les universités. Or, elle est fausse et manipulatrice. Premièrement, les cartes suggèrent qu’un État souverain « Palestine » a existé en 1917. La réalité est qu’il n’y a jamais eu de Palestine indépendante jusqu’à aujourd’hui. La Palestine n’a jamais existé, contrairement aux États juifs de Judée et de Samarie (l’actuelle Cisjordanie), habités par les Juifs depuis les temps bibliques, où se trouvaient les royaumes de Judée et d’Israël.
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Les États juifs de Juda et d’Israël ont ensuite été conquis par les Babyloniens, les Assyriens, les Perses, les Grecs, les Romains, les Arabes, les Croisés, les Mongols et les Turcs. Après environ 400 ans de domination ottomane, le sud du Levant est devenu une colonie de la Grande-Bretagne en 1918, qui y a établi la Palestine mandataire.
Ce sont les Romains qui, après avoir conquis les royaumes juifs de Juda et d’Israël en 70 après JC, les ont rebaptisés « Palestine ». Cette décision visait à effacer le lien entre les Juifs et la région de Juda et d’Israël.
En outre, le graphique d’Abbas ignore complètement le fait que la région de Palestine comprenait à l’origine, outre le territoire de l’actuel Israël, Gaza et la Cisjordanie, l ‘actuelle Jordanie située à l’est du Jourdain. Cette région, qui représentait environ 75% de la Palestine avec 98 400 kilomètres carrés, est devenue en 1921, à l’instigation des Britanniques, une région autonome de Transjordanie.
En 1946, l’État arabe palestinien indépendant de Transjordanie a été proclamé, tandis que des territoires couvrant moins de 33 000 kilomètres carrés, soit environ 25 pour cent du territoire palestinien à l’ouest du Jourdain, ont été réservés pour l’implantation juive et le futur État juif.
Avec la division de la Palestine occidentale par le plan de partage des Nations unies de 1947, le territoire juif s’est limité à environ 56 pour cent de la Palestine occidentale, soit 14 pour cent du territoire du mandat britannique. Cela correspond à environ 14 pour cent de la superficie totale du mandat britannique d’origine sur la Palestine. 86 pour cent du territoire du mandat ont été attribués aux Arabes. Le plan de partage de l’ONU n’a donc pas favorisé les Juifs par rapport aux Arabes, comme on l’affirme souvent à tort.
La partie juive s’est toujours montrée prête à faire des compromis.
Cinq fois, elle a proposé aux Palestiniens de créer leur propre État. Mais à cinq reprises, ceux-ci ont refusé et ont décidé de préférer expulser tous les Juifs.
1936
https://de.wikipedia.org/wiki/Peel-Kommission
1947
https://en.wikipedia.org/wiki/United_Nations_Partition_Plan_for_Palestine
1949
https://de.wikipedia.org/wiki/Ost-Jerusalem_unter_jordanischer_Besatzung
1967 Guerre des 6 jours
https://de.wikipedia.org/wiki/Sechstagekrieg
1967 Sommet arabe au Soudan
https://en.wikipedia.org/wiki/1967_Arab_League_summit
2000 Ehud Barak
https://de.wikipedia.org/wiki/Camp_David_II
2008 Ehud Olmert
https://www.mena-watch.com/plan de paix
