Israël accepte le plan de paix américain pour Gaza

Par la rédaction de FokusIsrael.ch

Israël a accepté le plan de paix américain pour Gaza. Le président américain Donald Trump et le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu l’ont annoncé lors d’une conférence de presse commune à la Maison Blanche.

Le plan élaboré par l’envoyé spécial américain Steve Witkoff avec le soutien de l’ancien Premier ministre britannique Tony Blair et du gendre de Trump, Jared Kushner, prévoit les points clés suivants :

• Les opérations de guerre à Gaza cessent.
• Le Hamas libère dans un délai maximum de 72 heures les 48 otages israéliens qu’il détient encore. C’est-à-dire les 20 qui sont supposés être encore en vie, ainsi que les corps des 28 autres qui ont été tués.
• Une organisation internationale de sécurité mise en place par les pays arabes désarme le Hamas, détruit ses infrastructures et démilitarise Gaza.
• En contrepartie, l’armée israélienne Tsahal se retire progressivement de ses positions actuelles à Gaza, mais conserve encore un périmètre de sécurité dans un avenir prévisible.
• Une nouvelle administration civile palestinienne (New Transitional Authority), qui ne comprend ni le Hamas ni l’Autorité palestinienne (AP), est mise en place à Gaza avec le soutien de la Banque mondiale. L’AP ne pourra jouer à nouveau un rôle que lorsqu’elle se sera fondamentalement renouvelée.
• Un « Board of Peace – un conseil de paix » surveillera les progrès de la mise en œuvre du plan. Le président Trump en personne présidera le conseil, l’ancien Premier ministre britannique Tony Blair et des représentants d’autres gouvernements en feront également partie.

Le président Trump a expliqué lors de la conférence de presse que le plan avait été discuté au préalable avec les dirigeants politiques de tous les pays arabes et de nombreux autres pays musulmans, ainsi qu’avec les gouvernements européens, et que ceux-ci l’avaient généralement approuvé. Il a cité l’Arabie saoudite, les Émirats arabes unis, la Jordanie et l’Égypte, ainsi que la Turquie, le Pakistan et l’Indonésie.

Trump a déclaré que c’était maintenant au Hamas d’approuver le plan. C’est aux pays arabes et aux autres pays musulmans de convaincre l’organisation terroriste, a déclaré Trump. Il est persuadé qu’il y parviendra. Car si le Hamas rejette le plan, les Etats-Unis soutiendront pleinement l’Etat israélien, « to finish the job – finir le travail ».

Le président américain a également annoncé que le Qatar et Israël avaient accepté de travailler avec les États-Unis pour résoudre les problèmes entre les deux pays au sein d’un nouvel organe conjoint. Le Qatar avait joué un rôle de médiateur dans les négociations précédentes entre Israël et le Hamas, mais il y avait mis fin après qu’Israël eut tenté d’éliminer les dirigeants du Hamas en exil à Doha, la capitale du Qatar. Le Qatar a été pendant des décennies, avec l’Iran, le principal bailleur de fonds du Hamas.

Trump a déclaré que lors de son entretien avec Benjamin Netanyahu à la Maison Blanche, une conversation téléphonique très constructive avait eu lieu entre le Premier ministre israélien et son homologue qatari Jassim al Thani. Au cours de cet appel, Netanyahu a exprimé ses regrets que des Qataris aient été tués lors de l’attaque contre les dirigeants du Hamas.

Lors de la conférence de presse à la Maison Blanche, Netanyahu a déclaré son soutien au plan de paix américain et a longuement remercié le président américain Trump pour son amitié avec Israël et son grand engagement. Selon Netanyahu, ce plan de paix permettra non seulement de mettre fin à la guerre à Gaza, mais ce plan changera tout le Moyen-Orient et les relations d’Israël avec d’autres États musulmans.

Netanyahu a rappelé que le retour de tous les otages encore détenus par le Hamas, le retrait du pouvoir de l’organisation terroriste et la démilitarisation de Gaza ont toujours été les objectifs de guerre principaux d’Israël. Le Premier ministre israélien n’a donc laissé planer aucun doute sur ce qui se passerait si le Hamas rejetait le plan : « Nous terminerons alors le travail, car c’est ce qui doit être fait ».